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Alimentation – Un guide pour décrypter les logos

Face à la multiplication des labels alimentaires autour du commerce équitable et de l’écologie, trois ONG ont analysé 18 cahiers des charges. Leur verdict est disponible dans un guide, La Boussole des labels.

À quels logos faire confiance pour acheter des produits alimentaires « respectueux des agriculteurs et de la planète » ? Trois ONG (FAIR [e] un monde équitable, ActionAid France et Bio Consom’acteurs) (1) se sont attelées à faire le tri dans la jungle des labels, pour proposer un guide téléchargeable gratuitement (2).

« De plus en plus de marques affirment leur engagement, du fait de l’obligation de présenter un rapport social et environnemental (RSE) à leurs actionnaires, et de la demande des consommateurs », ont expliqué les représentants de ces ONG lors d’une conférence de presse. Le consommateur voit donc fleurir sur le packaging des promesses telles que « durable », « respecte l’environnement », « juste rémunération des producteurs », etc. Mais quel crédit leur accorder ? Les associations ont donc passé au crible les cahiers des charges de 18 labels et initiatives revendiqués durables ou équitables, en analysant 30 critères économiques, sociaux et environnementaux. Si certains labels tiennent leurs promesses, d’autres « ne sont que de la poudre aux yeux ».

Bonne fiabilité pour les 8 labels se revendiquant du commerce équitable

Fairtrade MaxHavelaar, WFTO, Biopartenaire, SPP, Fair for life, Agriéthique France, Bio équitable en France, Fnab bio équitable français satisfont tous les critères étudiés portant sur les garanties économiques, sociales et environnementales.

Des lacunes pour la majorité des labels se revendiquant bio ou durables

Le résultat est mitigé, voire mauvais, pour la plupart de ces labels.

Les historiques du bio sont les plus fiables (Demeter et Bio Cohérence font un sans-faute, suivis de près par Nature et Progrès).

Les labels publics Eurofeuille et AB montrent quelques lacunes sur les principes généraux du bio et vis-à-vis de critères précis comme la taille des élevages ou l’obligation d’une production uniquement bio sur la ferme, mais ils sont transparents et contrôlés. Des faiblesses partagées pour partie par Bio équitable France et Fnab bio équitable français.

Rainforest/UTZ, très apprécié des multinationales, s’attache au respect d’un certain nombre de bonnes pratiques, mais n’offre pas de garanties économiques pour les petits paysans et n’a pas montré son efficacité pour freiner la déforestation. La faille principale est le manque de contrôles sur le terrain.

D’autres labels valorisants portant sur l’environnement (HVE), la qualité nutritionnelle (Bleu-Blanc-Cœur) ou organoleptique (Label rouge), en revanche, ne satisfont à aucun des critères, ou presque. Pour ce qui est des marques privées, faute de contrôles indépendants et transparents, il est difficile de les analyser. Quand c’est faisable, le résultat est décevant. Par exemple, BioVillage (Leclerc) ou CocoaPlan (Nestlé) n’offrent aucun engagement réel sur l’environnement, ni sur des plus-values sociales et économiques pour les producteurs, selon les trois ONG.

(1) FAIR [e] un monde équitable est un mouvement de consommateurs en faveur d’un commerce équitable et d’une consommation durable. ActionAid est une association de solidarité internationale œuvrant au respect des droits fondamentaux dans les pays du Sud. L’association Bio Consom’acteurs promeut une agriculture bio, locale, de saison et équitable.

(2) Disponible en téléchargement ici (format pdf)

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