> Adhérer ! > Faire un don > Soumettre un litige en ligne > Prendre un rendez-vous

Covid-19 – Combien de temps sommes-nous contagieux ?

L’épidémie de Covid-19 recule mais, chaque semaine, des milliers de contaminations continuent de se déclarer. Et le flou persiste autour de la contagiosité des personnes malades. Une équipe britannique a fait le point sur la question.

Depuis quand suis-je contagieux, et combien de temps le serai-je ? Cette interrogation a sans doute traversé l’esprit de nombreuses personnes infectées par le Covid-19. La réponse a son importance : c’est en isolant qu’on peut limiter la propagation du virus. Une équipe britannique a donc passé au peigne fin la littérature scientifique (1), afin de mieux connaître la contagiosité des patients.

Dès la période d’incubation, les malades commencent à être contagieux. Ils excrètent du virus 2 jours avant que les premiers symptômes se manifestent. Mais c’est bien au début de la maladie que le risque de contaminer quelqu’un est le plus élevé. La charge virale (nombre de copies du virus excrétées) connaît un pic dans la première semaine au niveau des voies respiratoires supérieures (nez, bouche, gorge) et un second dans les voies respiratoires inférieures (trachée, bronches, poumons) au cours de la deuxième semaine.

Toutefois, une charge virale élevée ne signifie pas forcément que la contagiosité l’est aussi. Les chercheurs ont constaté qu’après le 9e jour d’infection, le virus expiré n’est plus viable. Autrement dit, il n’est plus capable d’infecter une autre personne. Seul le virus excrété par les selles reste viable plus longtemps (jusqu’à 3 semaines), mais la contamination par ce fluide corporel n’est sans doute pas courante.

Autre question soulevée, la différence entre les malades symptomatiques et les personnes ne présentant pas de symptôme du Covid-19. Leur charge virale est globalement comparable, mais les asymptomatiques évacuent le virus plus rapidement. Cette donnée devra cependant être confirmée : les différentes études ont surtout été menées sur des personnes souffrant de formes graves. Dans la mesure où peu de patients atteints de formes légères ou modérées ont été suivis, ce résultat les représente moins.

FRANCE ASSOS SANTÉ LANCE UNE ÉTUDE D’IMPACT

Deux confinements, des soins annulés ou reportés : la pandémie de Covid-19 a mis à mal le système de santé, avec des conséquences pour les patients et leurs proches. Quel est leur ampleur ? France Assos Santé (dont l’UFC-Que Choisir est membre) souhaite répondre à cette question avec une étude d’impact (https://www.vivre-covid19.fr/). L’objectif : suivre 10 000 personnes jusqu’en mai 2022. À l’aide de questionnaires mensuels, l’organisation espère comprendre comment la crise a été vécue par les personnes souffrant de maladies chroniques ou de handicap, mais aussi par leurs proches. Des volontaires n’ayant pas de besoins spécifiques sont également invités à s’inscrire : leur expérience aidera à appréhender plus objectivement les effets de la pandémie.

(1) « SARS-CoV-2, SARS-CoV, and MERS-CoV viral load dynamics, duration of viral shedding, and infectiousness: a systematic review and meta-analysis », The Lancet Microbe, 19/11/20

Publié le : 30/11/2020

Partagez cette page :