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Masques • L’information à la peine

Des contrôles de la DGCCRF sur la filière des masques montrent que les notices ne sont pas toujours présentes. Pour les masques réutilisables en tissu, le nombre de lavages possibles n’est pas toujours indiqué.

Après la mise à disposition chaotique et surtout tardive des masques chirurgicaux et des masques grand public en tissu, la Répression des fraudes (DGCCRF) a mené des contrôles de conformité sur l’ensemble de la filière. Supermarchés, pharmacies, grossistes, fabricants ou importateurs : 5 673 établissements ont reçu ces trois dernières semaines la visite des agents de la DGCCRF. Résultat, « un taux de conformité supérieur à 96 % qui témoigne du sérieux et de la qualité du travail des professionnels », souligne Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances. L’enquête ne visait que les masques revendiquant une classification, pas les masques en tissu vendus dans le prêt-à-porter ou chez les couturiers de quartier, par exemple, qui ne sont pas soumis à réglementation.

La DGCCRF a tout de même infligé 177 avertissements, 18 injonctions de remise en conformité et dressé 9 procès-verbaux pénaux pour, notamment, pratique commerciale trompeuse. L’information du consommateur est sans doute le talon d’Achille de la commercialisation des masques. Beaucoup de masques sont dépourvus de notice d’utilisation, quand la notice n’est pas rédigée dans une langue étrangère ; les vendeurs ont été sommés de rapidement corriger le tir. Pour les masques en tissu à filtration garantie, l’absence de notice pouvait être tolérée dans les premiers temps, à condition que des informations soient disponibles soit sur le lieu de vente, soit sur le site Internet de la marque, or ce n’était pas toujours le cas. Le nombre de lavages possibles n’est pas non plus toujours indiqué. C’est pourtant une donnée capitale dont dépend la durée de vie du masque et son efficacité de filtration.

Côté prix, la DGCCRF a observé un prix moyen de 50 centimes par utilisation pour un masque en tissu grand public et de 60 centimes pour un masque chirurgical. Ce qui représente un budget conséquent pour des familles où l’utilisation serait quotidienne. Mieux vaut acheter des masques en tissu qui supportent un nombre de lavages important : ceux qui ne peuvent être réutilisés que quelques fois sont les plus coûteux. L’utilisation peut avoisiner les 1 €.

Anne-Sophie Stamane

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