Samsung décline son nouveau smartphone phare en 3 versions : le Galaxy S20, le Galaxy S20+ et le Galaxy S20 Ultra. De l’un à l’autre, la diagonale d’écran augmente (6,2″, 6,7″ et 6,9″) et avec elle le risque de casse : les deux plus grands smartphones, les S20+ et S20 Ultra, sont sortis brisés de nos tests de résistance aux chutes. Une fragilité difficile à accepter pour des smartphones vendus respectivement 1 009 € et 1 359 €.
Les résultats étaient attendus, le verdict est tombé : oui, les Samsung Galaxy S20+ et Galaxy S20 Ultra sont trop fragiles, plus fragiles en tout cas que la plupart des smartphones que nous testons en laboratoire. Parmi les critères que nous examinons, de la qualité de l’écran à l’ergonomie et de l’autonomie de la batterie à la qualité sonore, la solidité est toujours très attendue, notamment sur les smartphones haut de gamme. Cette solidité, nous l’éprouvons selon quatre aspects :
- La résistance aux chocs est mise à l’épreuve en simulant 2 cycles de 50 chutes de 80 cm de haut dans un tambour rotatif.
- La résistance à l’eau en simulant une pluie fine pendant 5 minutes.
- La résistance aux rayures de l’écran et des lentilles de l’appareil photo.
- L’étanchéité en plongeant le smartphone dans l’eau à 1 mètre de profondeur pendant 30 minutes (uniquement pour les smartphones se revendiquant étanches).
Bonne nouvelle, le Samsung Galaxy S20, avec son écran de 6,2″ (15,7 cm) et son triple capteur photo arrière (12 + 64 + 12 Mpx), a bien tenu. Malgré des rayures légères sur la glace de protection des appareils photo et quelques égratignures à la sortie du tambour, ce smartphone est assurément solide.
Le constat est moins réjouissant pour les Galaxy S20+ et Galaxy S20 Ultra. Un seul cycle de 50 chutes a cassé l’écran d’un premier Galaxy S20+ (6,7″, 17 cm), et brisé l’écran ainsi que la face arrière d’un second exemplaire.
Quant au Galaxy S20 Ultra, qui se distingue des deux autres, outre par sa diagonale d’écran (6,9″, 17,5 cm), par son triple capteur photo arrière de 108 + 12 + 48 Mpx, son écran n’est pas sensible aux rayures. Mais après un premier exemplaire sorti des 50 chutes avec quelques égratignures, la face arrière est sortie brisée sur un deuxième et sur un troisième exemplaire. Après le second cycle, c’est-à-dire après 100 chutes au total, le premier exemplaire fonctionne encore, mais ni l’écran, ni la face arrière n’ont finalement résisté.
Nos tests de solidité sont sévères, mais la grande majorité des smartphones que nous testons en sortent indemnes, ou alors avec quelques égratignures. Les Samsung Galaxy S20+ et S20 Ultra, dont le prix des versions les moins chères dépasse la barre des 1 000 €, sont donc trop fragiles. Comme plusieurs autres smartphones récents du fabricant (voir ci-dessous)…
Cuvée du printemps, un florilège !
Nous mettons à jour chaque mois notre test de smartphones avec de nouveaux modèles. Et la dernière cuvée, qui a inauguré le printemps 2020, a été particulièrement mauvaise question solidité. Il y a eu de la casse pour trois autres smartphones de Samsung : les écrans des Galaxy Note 10 Lite et Galaxy A71 sont sortis complétement brisés. Nous avons aussi testé le Galaxy Z Flip, deuxième smartphone à écran pliable commercialisé par Samsung après le Galaxy Fold. Résultat, la charnière est solide, elle résiste à plus de 30 000 cycles d’ouvertures/fermetures. Les choses se gâtent dans le tambour, où nous avons testé le Z Flip en position fermée et en position ouverte. Dans le premier cas, la face arrière est cassée à l’issue des 100 chutes et l’un des exemplaires voit sa charnière atteinte ; dans le second, c’est pire : l’écran tactile affiche plusieurs pixels défectueux sur deux modèles et la face arrière brisée sur un autre modèle après 50 chutes seulement. Notez aussi que l’écran est très sensible aux rayures, un trait commun à tous les smartphones pliables.
D’autres fabricants se sont également distingués par des smartphones trop fragiles, qui ressortent avec des écrans cassés : Xiaomi avec le Mi Note 10 Pro et Alcatel avec le modèle 1S 2020.
Camille Gruhier