Stress, baisse de moral, fatigue et frigo à seulement quelques mètres. En cette période de confinement, les raisons sont nombreuses de céder au grignotage, à la malbouffe, voire à l’excès d’alcool. Quelques conseils pour vous aider à y résister, et ainsi vous maintenir en bonne santé.
Que ce soit pour des fruits, du chocolat, un morceau de fromage ou un verre de vin, c’est dans la cuisine que beaucoup vont actuellement chercher à calmer le stress lié à la crise du coronavirus. Or, de tels écarts, s’ils sont répétés, ne sont pas sans conséquence sur la santé. D’autant moins que les mauvaises habitudes alimentaires prises durant le confinement, en particulier par les enfants (voir en fin d’article), pourraient être par la suite difficiles à perdre.
Quelques règles simples peuvent aider à maintenir l’équilibre : « Mangez assis, dans le calme, en pensant à ce que vous mangez et en prenant le temps de mâcher », recommande la diététicienne nutritionniste Laëtitia Willerval, qui précise également que « consommer des aliments peu transformés, qui ont de la texture (par exemple une pomme plutôt qu’une compote), permet de ressentir davantage la satiété. »
Quid de l’appel de la bouteille de vin une fois les enfants (ou le soleil) couchés ? « Il est, tout comme l’envie de manger sucré, en général lié à l’anxiété, donc diminuer son stress avec une bonne alimentation et une activité physique modérée devrait aider à diminuer sa consommation. »
Mais le conseil le plus important de la nutritionniste reste peut-être simplement de « se préparer une assiette qui donne envie d’être dégustée ». Il sera alors plus facile de résister à l’appel du grignotage et de la malbouffe. Santé publique France propose justement sur son site web de nombreuses idées de recettes équilibrées (1), ainsi qu’un outil très pratique pour planifier ses menus de la semaine et préparer sa liste de courses (2). Mais elle rappelle surtout ce qui constitue, selon les experts français, un régime équilibré. À savoir :
Par jour | ||||
Au moins 5 fruits et légumes | Une petite poignée de fruits à coques | Au moins 1 féculent, de préférence complet | De petites quantités de matières grasses, en privilégiant les huiles de colza, de noix et d’olive | 2 produits laitiers |
Par semaine | ||||
Au moins 2 portions de légumes secs | Du poisson 2 fois/semaine, en alternant un poisson gras et un maigre | Pas plus de 500 g de viande (hors volaille) | Pas plus de 150 g de charcuterie | Maximum 10 verres d’alcool
Maximum 2 verres par jour Des jours dans la semaine sans consommation |
Et limiter la consommation de sel (en privilégiant le sel iodé), de boissons sucrées, d’aliments gras, sucrés, salés et ultratransformés.
Et les enfants ?
En l’absence d’école et donc de cantine scolaire, les parents ont actuellement un rôle essentiel à jouer sur les habitudes alimentaires de leurs enfants. Et si en théorie, ceux de plus de 4 ans peuvent manger la même chose que leurs parents, dans la pratique, c’est un peu plus compliqué. Pour aider les parents dans cette période difficile, l’association française des diététiciens nutritionnistes spécialisés en restauration collective prodigue donc quelques conseils simples mais utiles : discuter des différentes options de menus avec ses enfants, en cherchant ensemble le bon compromis entre leurs goûts et le nécessaire équilibre nutritionnel, les impliquer dans la préparation en cuisine et, quand le repas est prêt… tout simplement s’asseoir à table avec eux.
Lire aussi
(1) https://www.mangerbouger.fr/Manger-mieux/Recettes
(2) https://www.mangerbouger.fr/Manger-mieux/Vos-outils/Fabrique-a-menus
Elsa Abdoun