> Adhérer ! > Faire un don > Soumettre un litige en ligne > Prendre un rendez-vous

Granulés – La profession se veut rassurante sur le risque de pénurie

Le prix des granulés a quasiment doublé en un an et certains distributeurs peinent à répondre à la demande. Mais les acteurs du secteur, interrogés par Que Choisir, assurent que le risque de pénurie cet hiver est limité… à condition que les consommateurs ne surstockent pas.

 

Le gaz et l’électricité ne sont pas les seules énergies dont les prix ont fortement augmenté ces derniers mois. Les granulés de bois connaissent également une hausse inédite. « Nous sommes entre 80 et 100 % de hausse par rapport à la même période l’an dernier », explique Éric Vial, délégué général de Propellet, l’association nationale des professionnels du chauffage au granulé de bois. Xavier Mahieu, PDG du producteur et distributeur Brazeco, confirme : « En douze ans d’activité, je n’ai jamais vu des tarifs aussi élevés. »

« Nous n’avons pas du tout l’habitude d’avoir des variations de prix importantes : le granulé est une énergie locale [la France produit 85 % de sa consommation, ndlr], et donc peu tributaire, normalement, des problèmes géopolitiques », poursuit Éric Vial. Mais la flambée du prix des autres énergies a incité des consommateurs, collectivités locales et entreprises à réduire leur utilisation de gaz au profit des granulés (appelés aussi pellets). Cela tire la demande vers le haut à une période où la France ne peut plus compter sur les 15 % de granulés qu’elle importe habituellement, notamment de Russie, Biélorussie et Ukraine.

Aujourd’hui, « la demande en granulés est entre deux et cinq fois supérieure à la moyenne », observe Éric Vial. La filière s’était organisée pour pouvoir répondre à la hausse des installations d’appareils à granulés (+25 % cette année) mais a été prise de court par cette flambée imprévue de la demande. Éric Vial pointe aussi l’effet bulle engendré par des consommateurs qui achètent davantage de granulés que les années précédentes de peur d’en manquer l’hiver prochain.

« Certaines personnes, au lieu de commander une tonne de granulés, vont en acheter deux ou trois, à tel point que certains distributeurs refusent de prendre de nouveaux clients », observe Éric Vial. Xavier Mahieu, lui, décrit un autre phénomène : « Ceux qui surstockent sont assez peu nombreux, car on ne stocke pas quatre palettes de granulés aussi facilement que des pâtes ou du papier toilette, le problème est surtout que les consommateurs veulent s’approvisionner le plus vite possible, ce qui crée un engorgement assez tôt dans la saison. »

Lire la suite de l’article

Partagez cette page :