Des sacs, des boîtes, des sachets, des gobelets, des supports, des couvercles, des pailles, des cuillères, des touillettes, des serviettes en papier… Quand il est question de faire de la vente à emporter, les enseignes de la restauration rapide ne lésinent pas sur les emballages et les ustensiles. Pour avoir une idée précise de l’ampleur de ce phénomène, nous nous sommes rendus dans 21 établissements de 8 enseignes de fast-foods et de sandwicheries et nous y avons acheté des menus et des cafés. Après avoir consommé la nourriture, nous avons recensé le nombre de déchets générés. Résultat : nous nous sommes retrouvés face à une montagne de papier, de cartons et de plastique !
Certes, nous avons bien noté quelques points positifs, comme la généralisation des couvercles de boissons froides en carton, la fin des pailles en plastique ou encore l’avènement des cuillères et des touillettes en bois. Mais nous avons aussi découvert des couvercles de gobelets de café, des touillettes et des pots de glace en plastique jetable. Ces produits sont censés être interdits depuis janvier 2021, mais les enseignes ont jusqu’à l’été pour écouler leurs stocks.
Jusqu’à 8 sachets de sauce non demandés
Au-delà des matériaux utilisés, nous avons surtout été consternés par l’impressionnante quantité de déchets générés. Bien sûr, certains d’entre eux s’avèrent nécessaires, que ce soit pour préserver l’aspect et le goût des aliments ou pour des questions d’hygiène. Mais nous avons aussi trouvé des sachets de frites placés dans des sacs en papier, les cacahuètes d’une glace à part dans un sachet en plastique, des cuillères emballées dans du papier, des supports de gobelets inutiles, un cerclage en carton autour d’un hamburger, etc. Dans plusieurs sacs, nous avons aussi découvert deux sachets de sucre pour un seul café, un gobelet pour accompagner une canette de soda, mais aussi des poignées de serviettes en papier et jusqu’à 8 sachets de sauce que nous n’avions pas demandés et qui ont directement fini à la poubelle sans avoir été consommés.
Alors que la protection de l’environnement est un enjeu national, les enseignes de la restauration rapide devraient s’engager plus fortement à réduire leurs déchets. Si des systèmes de tri sont en cours de déploiement dans les restaurants, rien n’est fait pour la vente à emporter et la livraison à domicile. Pourtant, chaque année, plus d’un milliard et demi de menus sont achetés dans les fast-foods français.
→ Notre enquête : Fast-foods – Une marée de déchets
Tri : Les bons gestes à adopter
Faute d’informations, on a trop souvent tendance à jeter nos déchets de fast-food avec le tout-venant. Pourtant, la plupart sont recyclables.
Ce qui est toujours recyclable
- Les gobelets en carton
- Les boîtes de sandwich en carton
- Les sacs et emballages en papier
- Les briques alimentaires
- Les canettes
- Les bouteilles en plastique
- Les boîtes à pizza
La plupart des emballages et des objets en papier ou en carton peuvent être jetés dans la poubelle de tri afin d’être recyclés. Pas besoin de les laver, il suffit de retirer les restes de nourriture ou de boisson. Le fait qu’ils soient humides ou gras ne pose pas de problème particulier.
Ce qui est recyclable dans certaines communes
- Les gobelets en plastique
- Les emballages en plastique (bols à salade, pots, barquettes…)
- Les films et les sachets en plastique
Vous ne pouvez déposer ces déchets dans les poubelles dédiées que si la commune a étendu ses consignes de tri à tous les emballages en plastique. Mieux vaut vous renseigner auprès de la mairie auparavant.
Ce qui n’est pas recyclable
- Les emballages très souillés ou détrempés
- Les restes alimentaires
- Les serviettes en papier sales
- Les petits sachets de sauce
- Les pailles et les couverts
Les emballages trop sales devront être jetés dans la poubelle classique, tout comme les pailles et les cuillères, même si elles sont en carton, en bois ou en matières compostables.
À noter. Depuis le 1er janvier, il est possible d’apporter son propre contenant réutilisable pour les boissons. Le vendeur est tenu de l’accepter et d’appliquer un tarif inférieur.