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Beurre – De nombreuses fraudes

Près d’un tiers des contrôles révèlent des anomalies plus ou moins graves dans la composition et l’étiquetage des beurres et matières grasses laitières, montre une enquête de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) effectuée en 2019 mais dont les résultats viennent seulement d’être publiés.

Teneur en eau trop élevée, déficit en sel, mélanges de beurres… Presque 30 % des contrôles menés par la DGCCRF ont révélé des « anomalies » lors d’une enquête menée en 2019 auprès de 129 entreprises de toutes tailles (fabricants artisanaux ou industriels, élevages, commerces de détail, grandes surfaces, négociants, importateurs). Quatre ans après les contrôles, la Répression des fraudes se décide à en publier les grandes lignes.

Elle liste les principales non-conformités, essentiellement au niveau de la fabrication, de la composition des produits et de l’étiquetage. Par exemple, des matières grasses autres que de la crème (lactosérum) ont été utilisées pour fabriquer des beurres de qualité ; certains beurres salés ou demi-sel présentaient un taux de sel inférieur aux quantités requises ; des produits présentaient une teneur en eau « trop élevée par rapport aux seuils réglementaires », altérant ainsi leur qualité ; des beurres recyclés ou mélangés ont été utilisés par des industriels pour fabriquer des beurres labellisés ou prétendant à une qualité supérieure (fermier, AOP, extra-fin). Toutes ces pratiques ne sont pas réglementaires, voire constituent des fraudes. Il s’agit d’économiser sur une matière première, au détriment des consommateurs.

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