La loi climat et résilience permet aux cantines scolaires de servir chaque semaine, à titre expérimental et pendant deux ans, un unique repas végétarien. Mais un rapport d’experts suggère à présent qu’il serait possible d’aller beaucoup plus loin, sans risque de déséquilibrer le régime des enfants.
Des repas sans viande ni poisson ‒ pas même un nugget ou un lardon ‒ tous les midis, du lundi au vendredi ? L’idée en ferait hurler plus d’un. Et pourtant, cela ne changerait quasiment rien aux apports nutritionnels des enfants, affirme l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses). Après avoir calculé la composition en micro- et macronutriments de près de 5 000 repas, végétariens ou non, servis dans 169 écoles élémentaires françaises, un groupe de scientifiques choisis par l’Anses a calculé que la suppression totale de la viande et du poisson ne diminuerait pas les apports en protéines des enfants, les œufs, produits laitiers, céréales complètes et légumineuses étant capables d’en fournir autant. Une fois considérés les repas pris hors de l’école, la consommation de protéines resterait ainsi trois fois supérieure, en moyenne, à celle préconisée par l’Anses.