Les climatiseurs sont devenus en quelques années les stars des rayonnages à l’arrivée de l’été, du fait de tarifs en baisse et de vagues de chaleur de plus en plus fréquentes. Ces appareils, utiles notamment pour protéger les personnes fragiles, ont néanmoins mauvaise presse du fait de leur impact sur le climat et sur la facture d’électricité. Parmi leurs utilisateurs, nombreux sont ceux qui en limitent l’utilisation pour ces raisons.
Des prix variables selon les appareils
Sans surprise, le montant dépensé par les consommateurs dépend du type de climatiseur acquis. Pour les climatiseurs fixes (multisplit pour 48 % des répondants, split simple pour 39 % et climatiseur fixe monobloc pour 14 %), le coût moyen d’achat est de 3 275 €, auquel s’ajoutent en moyenne 1 350 € de frais d’installation. La facture est bien moins élevée pour les climatiseurs mobiles (monobloc pour 92 % des sondés, mobile split pour 8 %), qui ne nécessitent aucuns travaux d’installation : le montant moyen déboursé est de 556 €. Sur ce segment, les prix varient fortement : ceux des 58 climatiseurs mobiles que nous avons testés varient de 200 à 1 200 € environ. Attention, les résultats de nos tests montrent que le prix n’est pas toujours corrélé aux performances.
Selon notre enquête (1), le lieu d’achat diffère en fonction des produits : majoritairement auprès d’un revendeur/installateur spécialisé pour les fixes (89 % des cas), tandis que les mobiles sont le plus souvent achetés dans un magasin d’électroménager (33 %) ou sur Internet (30 %).
Des aides financières, sous condition
Certains climatiseurs permettent de bénéficier d’aides financières liées à l’efficacité énergétique. Mais attention, cela ne concerne que les pompes à chaleur (PAC), à condition qu’elles soient le mode de chauffage principal du logement. Pour pouvoir obtenir une aide, il faut donc acheter un climatiseur fixe réversible et l’utiliser comme chauffage pendant l’hiver. Inutile d’espérer une aide pour l’achat d’un climatiseur mobile ! Parmi les répondants à notre enquête, 10 % ont bénéficié d’une aide de l’État. Elle a représenté, en moyenne, un quart du coût d’achat et d’installation de l’appareil. Parmi les personnes ayant fait la demande, 83 % ont trouvé les démarches faciles.
Un impact pris en compte
Si les climatiseurs sont d’une grande aide pour faire face à la chaleur, quand l’isolation du logement laisse à désirer ou que les méthodes naturelles pour rafraîchir le logement ne suffisent plus, cet appareil a mauvaise presse du fait de sa consommation électrique importante et de son utilisation de puissants gaz à effet de serre. Les répondants à notre enquête en ont conscience et n’en abusent pas. 41 % attendent qu’il fasse 29 °C dans la pièce avant de l’allumer. Le taux passe à 53 % pour ceux équipés d’un climatiseur mobile. C’est mieux que la (méconnue) réglementation : en vertu de l’article R. 131-29 du Code la construction et de l’habitation, la climatisation ne doit en effet être déclenchée ou laissée en marche que s’il fait plus de 26 °C à l’intérieur.
Cette volonté de ne pas trop allumer son climatiseur s’explique par des motivations écologiques, pour 4 répondants sur 10, et pour des raisons financières pour un tiers d’entre eux. En effet, près de la moitié des possesseurs d’un climatiseur ont observé une augmentation de leur facture d’électricité les mois où ils l’utilisent, de 9 % en moyenne. Pour limiter cette consommation, mieux vaut se tourner vers un modèle split, beaucoup moins énergivore qu’un mobile du fait de sa conception (le moteur étant à l’extérieur, il ne chauffe pas la pièce qu’il est censé rafraîchir).
Les climatiseurs fixes plébiscités
Ce n’est un secret pour personne : les climatiseurs sont bruyants, en particulier les modèles mobiles. C’est la principale plainte des répondants à notre enquête. Ils sont 74 % à se déclarer satisfaits de leur climatiseur mobile, mais seulement 26 % trouvent son niveau sonore satisfaisant. La capacité frigorifique donne, elle, satisfaction pour 78 % des sondés. Les résultats des climatiseurs fixes sont bien meilleurs (heureusement, vu leur prix !) : 98 % des utilisateurs s’en déclarent satisfaits. Ils sont convaincus par la capacité frigorifique (99 % de satisfaits), la simplicité d’utilisation (97 %) ou la distribution de l’air frais dans la pièce (97 %), mais aussi par le niveau sonore (89 %). Un résultat somme toute assez logique : dans le cas de climatiseurs split, le moteur est installé à l’extérieur du logement.
(1) Enquête réalisée en octobre 2020 auprès de 1 951 abonnés à la newsletter de Que Choisir.