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Covid-19 – Le masque sportif, pourquoi et comment ?

Pour la réouverture des salles de sport le 9 juin, il n’est pas prévu de rendre le masque obligatoire. Pour celles et ceux qui souhaitent limiter le risque, des masques spécifiquement conçus pour l’activité physique sont commercialisés. Décryptage.

Faut-il porter un masque pour le sport ?

À l’extérieur, au grand air, le risque est très limité. En intérieur, dans la perspective de la réouverture des salles de sport (fitness, yoga, escalade, tennis, piscines, etc.) le 9 juin prochain, la ministre des Sports, Roxana Maracineanu, a annoncé que le masque ne serait pas obligatoire. Il y aura bien un protocole sanitaire, incluant une jauge à 50 % et le port du masque à l’entrée et dans les vestiaires, mais pas pour la séance elle-même. Logique pour la piscine, mais pas si évident pour les autres sports, même avec les progrès de la vaccination. Deux enquêtes épidémiologiques menées à Chicago et Hawaï, aux États-Unis, ont mis en évidence des foyers épidémiques suite à des cours individuels ou collectifs dans des salles de fitness, même à jauge réduite. L’idéal, pour limiter le risque, est que toutes les précautions soient prises : aération des espaces d’activité, fréquentation réduite… et port du masque, y compris pour les coachs, surtout si l’effort est intense.

Le masque chirurgical pas adapté

Le masque chirurgical, accessoire devenu avec la pandémie indispensable à notre quotidien, n’est pas idéal pour faire du sport. Avec la transpiration et l’humidité du souffle, il se mouille vite, ce qui le rend inefficace. De plus, il vient se coller au visage et n’est pas suffisamment respirant : en cas de pratique modérée ou intense, c’est l’essoufflement assuré en quelques secondes ! Des masques spécifiquement conçus pour le sport sont désormais disponibles à la vente. Ils répondent pour la plupart aux exigences d’une certification Afnor rendues publiques en février dernier.

Une certification pour les masques sportifs

Tout comme elle avait créé une certification pour les masques grand public en tissu, au printemps 2020, l’Afnor a publié à l’adresse des fabricants les critères de certification d’un masque barrière sportif. Côté filtration, rien de particulier, le niveau exigé est le même que celui des masques grand public, soit 90 % des particules de plus de trois microns. La respirabilité, elle, doit être bien supérieure à celle des masques tout-venant, afin d’assurer le confort respiratoire même en cas d’effort soutenu. C’est pourquoi un masque sportif, tout en étant filtrant, est tenu d’afficher une grande perméabilité à l’air. Elle est non seulement mesurée objectivement, mais également testée en situation réelle : pour obtenir la certification, le masque doit être supporté sans difficulté par quelqu’un qui court pendant 10 minutes sur terrain plat, à une allure permettant de parler. Enfin, le masque ménageant un espace entre le visage et le tissu pour limiter le contact avec la peau et la bouche, le taux de CO2 ne doit pas y dépasser les 1 %. L’aspect pratique n’est pas oublié, le masque est censé rester en place et ne pas blesser le visage.

Différents masques pour le sport dans le commerce

Le premier à être entré dans la danse est le masque Salomon, célèbre fabricant de matériel outdoor. Conçu pour le sport en extérieur, où le risque est faible, il affiche une filtration suffisante pour le virus, mais n’a pour le moment pas reçu la certification Afnor. Il est réutilisable 50 fois, le lavage se fait à 40 °C et est commercialisé 18 €.

Le premier masque à avoir passé le cap de la certification est vendu par CeramiQ, une entreprise des Vosges. Réutilisable jusqu’à 50 fois, il est disponible au prix de 15 € sur le site Internet de la marque.

Decathlon vient de commercialiser son masque pour le sport et annonce la certification Afnor Spec S70-001. Son prix défie toute concurrence, puisqu’il est fixé à 9 €.

Enfin, la société marseillaise Proneem, spécialisée dans les produits antiacariens, a sorti un masque non seulement filtrant et respirant, conforme au cahier des charges de la certification, mais également virucide, grâce au chlorure d’argent. Le masque, vendu 12 €, a reçu la bénédiction du comité national olympique.

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Les masques Salomon, CéramiQ, Decathlon et Viral Stop (Proneem).

Les gestes barrières, toujours et encore

Au-delà du masque, la pratique du sport ou d’une activité physique suppose le respect des gestes barrières, notamment la distance de deux mètres entre chaque personne. Pour plus d’informations sur la façon dont ils se déclinent pour chaque sport, les fédérations ont publié leurs recommandations, à consulter sur leurs sites Internet.

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