Le Comité consultatif du secteur financier (CCSF) reconnaît que ses propres recommandations en matière de démarchage téléphonique de produits d’assurance ne sont pas toujours respectées par les professionnels. Il révèle aussi que le recours à la liste antidémarchage Bloctel est rare et que les personnes âgées sont les principales victimes de cette prospection sauvage.
Ils s’étaient engagés à les respecter, mais deux ans après leur entrée en vigueur, certains professionnels du monde de l’assurance ne semblent toujours pas tenir compte des recommandations émises par le Comité consultatif du secteur financier (CCSF) en matière de démarchage téléphonique. Certes, à en croire le CCSF, la plupart des professionnels ont amélioré leurs pratiques depuis 2020. Il semble même que le démarchage téléphonique de produits d’assurances ait nettement diminué, suite à la publication de ces nouvelles règles, mais aussi en raison des mesures de confinement.
Pour autant, la situation est encore loin d’être idéale. Ainsi, contrairement à ce que préconise le CCSF, des courtiers reconnaissent continuer à faire souscrire des contrats dès le premier appel. Certains avouent également ne pas laisser à leurs futurs clients le délai de réflexion d’au moins 24 heures recommandé après l’envoi de la documentation précontractuelle. Idem en ce qui concerne le consentement. Alors que tout contrat devrait désormais faire l’objet d’une signature électronique ou manuscrite, des courtiers persistent à recueillir l’accord oral de leurs futurs clients, voire de récupérer par téléphone les renseignements figurant sur leurs documents bancaires (IBAN notamment).