Le ministère de l’Industrie a publié des recommandations encadrant la mention de l’origine des denrées alimentaires. Mais ces informations sur la provenance des aliments et de leurs ingrédients sont à la bonne volonté des opérateurs.
Il est légitime que les consommateurs sachent d’où provient leur alimentation. Mais les avancées se font à petits pas. Le ministère de l’Industrie vient de publier un avis du Conseil national de la consommation (CNC) (1) pour encadrer l’indication de l’origine des produits alimentaires et celle de leurs principaux ingrédients. Ces recommandations visent à harmoniser les pratiques des opérateurs. Mais elles sont peu ambitieuses, car contraintes par le règlement européen INCO relatif à l’information des consommateurs. Préciser l’origine exacte des ingrédients reste donc facultatif pour la plupart des aliments transformés (sauf quelques exceptions comme les aliments à base de viandes, les fruits et légumes, le vin, le miel, la bière, etc.), en attendant une évolution du règlement INCO !
Origine par pays
Le CNC recommande d’indiquer le pays d’origine des principaux ingrédients, plutôt que « UE » ou « non UE », qui est une information « trop générale ». Il préconise que l’opérateur puisse lister les différentes origines utilisées d’un ingrédient, assorties de la mention « selon approvisionnement ». Par ailleurs, il conviendrait de faire évoluer le règlement INCO pour pouvoir associer différents niveaux d’origine : indiquer « UE et Canada » plutôt que « UE et non UE », par exemple.