Après Red, c’est au tour d’Orange et surtout de Bouygues Télécom d’augmenter les tarifs de certains de leurs forfaits mobiles. Malgré les protestations de leurs abonnés, les opérateurs de téléphonie mobile ne se gênent plus pour avoir recours à ce genre de pratiques.
+3 € par mois pour certains, +4 € pour d’autres. Les abonnés au forfait mobile à 4,99 € de Bouygues Télécom ont reçu un courriel de l’opérateur les informant que leurs mensualités passeraient bientôt à 7,99 € ou 8,99 € selon les cas, soit des augmentations brutales de 60 ou 80 % ! Ces abonnés avaient déjà reçu un courriel similaire il y a quelques mois leur indiquant que leur offre allait évoluer, mais à l’époque, la plupart des clients avaient eu la possibilité de contester cette décision et, au final, beaucoup avaient pu conserver leur offre initiale. Or, cette fois, il semble bien que la hausse, qui intervient quelques semaines après une mesure identique de Red by SFR, soit inéluctable.
Si les deux opérateurs n’hésitent pas à user de ce type de procédés, ils ne sont pas les seuls. Comme l’ont souligné nos confrères de Phonandroid, Orange a aussi récemment annoncé aux abonnés à son offre Open 10 Go que leurs mensualités allaient augmenter de 2 € par mois. L’opérateur semble toutefois laisser la possibilité aux abonnés concernés de conserver leur offre actuelle en contactant le service client.
Accepter ou résilier
Ces hausses de tarif ont beau être brutales et injustes, elles n’en sont pas moins autorisées par la loi. L’article L. 224-33 du Code de la consommation prévoit en effet que les opérateurs télécoms ont le droit d’augmenter leurs tarifs comme bon leur semble à condition d’en informer les clients concernés entre 1 et 4 mois avant le changement d’offre et de leur permettre de résilier le contrat sans frais jusqu’à 4 mois après l’entrée en vigueur de la modification. Tant pis si les clients pensaient que leur forfait était garanti « à vie ». Ils n’ont alors d’autre choix que d’accepter le nouveau tarif ou de résilier leur abonnement sans frais. Il revient juste à l’opérateur de choisir s’il laisse la possibilité aux clients concernés de conserver leur offre initiale ou non.
De toute évidence, certains opérateurs n’ont plus de remords à employer ces méthodes, préférant générer de la grogne parmi leurs abonnés plutôt que de conserver des forfaits qu’ils jugent insuffisamment rentables.