Free mobile propose un service qui permet à ses abonnés d’acquérir le smartphone qu’ils louent. Si cette offre de location avec option d’achat semble alléchante, elle n’est pas sans risque.
Free mobile n’a pas fini de chercher des solutions pour permettre à ses abonnés de bénéficier d’un téléphone sans dépenser des fortunes. Après avoir lancé la première offre de location de smartphone en 2013, le voilà qui propose un service de location avec option d’achat (LOA). Le principe est le suivant : plutôt que de payer un téléphone au prix fort, l’abonné le loue pendant 24 mois. Au terme de cette période, il peut décider soit de le rendre, soit de l’acquérir en payant une somme fixée à l’avance appelée option d’achat. L’avantage de cette offre par rapport aux LOA classiques, c’est qu’elle n’est censée rien coûter de plus à l’abonné. En effet, s’il décide d’acquérir le téléphone, il paiera au final le prix qu’il aurait déboursé s’il l’avait acheté au comptant.
Ainsi, un abonné qui souhaiterait bénéficier d’un Xiaomi Redmi Note 10 pourra en louer un en déboursant 35 € puis 6,99 € par mois pendant 24 mois. Au terme de cette période, il pourra choisir soit de le rendre à Free (il aura alors dépensé 202 €), soit de l’acheter en versant 26 €. Le téléphone lui aura alors coûté 229 €, soit le même prix que s’il l’avait acheté neuf. Pour un iPhone 12, l’apport est de 259 €, chaque mensualité de 19,99 € et l’option d’achat de 100 €, pour un montant total de 839 €. Bien sûr, ces sommes sont à ajouter au prix du forfait.
Sur le papier, l’offre est alléchante dans la mesure où elle permet de profiter d’un smartphone sans débourser la totalité du prix au départ ni s’engager à payer un forfait plus cher sur 24 mois. Néanmoins, le service Free Flex n’est pas sans risque et mieux vaut avoir conscience de certains aspects avant de s’engager.
6 POINTS DE VIGILANCE
1. L’offre Free Flex est accessible avec tous les forfaits Free, excepté le forfait à 2 € ou 0 €. Qui plus est, elle est complètement indépendante du forfait. L’abonné devra donc continuer à louer son téléphone jusqu’au terme des 24 mois, même s’il résilie son forfait mobile.
2. L’abonné peut décider de devenir propriétaire avant l’échéance des 24 mois, mais dans ce cas, il devra, outre l’option d’achat, payer la totalité des mensualités restantes.
3. L’abonné a intérêt à acquérir le téléphone. En effet, il serait dommage qu’il ne devienne pas propriétaire du téléphone alors qu’au bout de 2 ans, celui-ci a encore de la valeur et que le montant de l’option d’achat est raisonnable.
4. Derrière son aspect simple et pratique, l’offre repose sur un crédit à la consommation, certes gratuit, mais qui engage le bénéficiaire et oblige l’opérateur à fournir un certain nombre d’informations.
5. Tant que vous n’avez pas levé l’option d’achat, Free mobile reste propriétaire du téléphone. En cas de panne, c’est donc à lui qu’il revient de procéder aux réparations, mais en cas de perte, de vol ou de casse, le préjudice sera à votre charge. Qui plus est, au moment de rendre le téléphone, Free est en droit d’appliquer des frais s’il estime que le téléphone a été abîmé. Or, le montant de ces frais n’est pas forcément connu à l’avance. Des consommateurs ayant souscrit à l’ancienne offre de location de smartphone de Free mobile s’étaient retrouvés à payer des frais allant jusqu’à 250 € sous prétexte qu’ils n’avaient pas rendu le téléphone ou que celui-ci était abîmé alors que ce n’était pas le cas. C’est d’ailleurs sur cette base que l’UFC-Que Choisir avait lancé en 2019 une action de groupe à l’encontre de Free. Rien ne permet de s’assurer, pour l’heure, qu’il n’en sera pas de même pour cette nouvelle offre.
6. Attention, une fois les 24 mois écoulés, sans décision de votre part, Free continuera à vous facturer les mensualités. Vous risquez donc de payer le téléphone plus cher. Et rien ne dit que l’opérateur vous avertira quand le moment sera venu de faire votre choix.