L’invasion militaire russe en Ukraine et les sanctions appliquées contre et par la Russie perturbent fortement le trafic aérien en Europe. Tour d’horizon de ces conséquences et de vos droits.
Alors qu’il commençait à peine à se remettre de deux ans de pandémie, le secteur aérien est de nouveau fortement perturbé après l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Le 27 février, l’Union européenne (UE) et d’autres pays ont annoncé fermer leur espace aérien à tous les avions civils exploités par des transporteurs aériens russes ou enregistrés en Russie. En représailles, la Russie a interdit son propre espace aérien aux transporteurs de 36 pays, dont l’ensemble de ceux de l’Union européenne. Par sécurité, la Moldavie a également décidé de fermer son espace aérien jusqu’à fin avril.
Les conséquences de ces décisions ne se font pas ressentir uniquement pour les voyageurs qui souhaitaient se rendre en Russie (ou en revenir), mais aussi pour ceux à destination de l’Asie. En effet, les compagnies devront désormais contourner l’énorme espace aérien russe, qu’elles avaient l’habitude de survoler entre l’Europe et l’Asie. Pour certains vols, cela se traduira par des temps de voyage plus longs, tandis que des lignes ont été purement et simplement annulées. Par exemple, pour les compagnies scandinaves qui survolaient la Sibérie, de nouveaux plans de vols contournant la Russie par le sud ne pourraient pas être économiquement viables.
Mon vol a été annulé, puis-je me faire rembourser ?
Oui. Comme lors de la pandémie de Covid-19, les annulations de vol dues à la guerre en Ukraine (qu’il s’agisse de vols directement concernés, comme ceux depuis ou vers la Russie, l’Ukraine ou la Moldavie, ou ceux vers l’Asie indirectement touchés) sont considérées comme étant imputables à des « circonstances extraordinaires ». Le règlement (CE) n° 261/2004 du 11 février 2004 impose aux compagnies aériennes de rembourser les passagers sous 7 jours. Rappelons que le règlement prévoit que le voyageur doit avoir le choix entre un remboursement en argent et un avoir : les compagnies ne peuvent pas vous imposer ce dernier (bien qu’elles l’aient abondamment fait lors de la pandémie…).