Le texte initial proposait une interdiction progressive des nitrites dans les charcuteries à partir de 2023. Les modifications introduites par l’Assemblée nationale, sous la houlette du ministre de l’Agriculture, évoquent une plus modeste « trajectoire de baisse ».
Ceux qui attendaient l’interdiction des additifs nitrés dans les charcuteries seront déçus. La proposition de loi « relative à l’interdiction progressive des additifs nitrés dans les produits de charcuterie », portée par les députés Modem Richard Ramos, Barbara Bessot Ballot et Michèle Crouzet (1), a été profondément remaniée en commission avant d’être votée le 3 février à l’Assemblée nationale, à la quasi-unanimité (93 pour, 1 contre et 1 abstention).
Sous la pression du ministre de l’Agriculture Julien Denormandie, il n’est plus question d’interdire les sels nitrités, mais d’affirmer le principe d’une « trajectoire de baisse » des doses maximales d’incorporation dans les produits de charcuterie et salaisons. Ce qui ne changera rien, ou pas grand-chose, puisque les professionnels s’inscrivent déjà dans cette « trajectoire », avec des plafonds d’ajouts d’additifs nitrés d’ores et déjà en recul dans le Code des usages de la charcuterie.