Il est loin le temps où les piqûres de moustiques n’entraînaient que des désagréments. S’y ajoute la crainte de la dengue ou du chikungunya depuis que le moustique tigre s’est implanté sur une bonne partie du territoire. Nous avons testé des produits d’extérieur et d’intérieur pour s’en débarrasser, mais les comportements comptent aussi.
Arrivé d’Italie dans les Alpes-Maritimes en 2004, le moustique tigre progresse depuis d’année en année. Il est désormais présent dans 64 départements. Pourtant, il n’y a pas plus casanier que lui. Il vole dans un rayon de 150 mètres, guère plus. S’il s’implante aussi facilement un peu partout, c’est uniquement parce que nous transportons ses œufs au gré de nos déplacements. Le moindre objet susceptible de contenir un peu d’eau et qui a séjourné à l’extérieur devient en effet un lieu de ponte. Comme ses œufs sont indestructibles, ils finissent par éclore des semaines, des mois ou des années plus tard, lorsque les conditions météo s’y prêtent, là où on a déposé le pied de parasol, l’arrosoir, le pot de fleurs ou tout autre article d’extérieur. Pour chaque ponte, c’est 100 à 150 nouveaux moustiques qui s’envolent autour !
À chacun d’agir
Les experts ont l’habitude de dire que « le moustique tigre qui vous pique est né chez vous ». Chacun peut donc agir pour l’empêcher de se reproduire sur ses lieux de ponte favoris : balcon, terrasse, jardin… Ces endroits concentrent 80 % des lieux de ponte selon les spécialistes. Il est donc essentiel de vider très régulièrement tout ce qui peut contenir de l’eau, ne serait-ce qu’un simple bouchon en plastique.
Mais pour une efficacité absolue, il faudrait que le voisinage en fasse autant. Comme rien ne l’y oblige, les répulsifs et les insecticides restent indispensables. Nous avons testé des produits et des dispositifs antimoustiques, tant pour l’intérieur que l’extérieur. Les résultats vont du très efficace à vraiment moyen.