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Nettoyants ménagers – Du naturel à toutes les sauces

Face à la demande de produits plus écologiques, les industriels ont de la ressource. Dans les rayons de produits ménagers, c’est à qui sera le plus vert et le plus authentique. Mais au-delà des emballages flatteurs, la composition réserve de drôles de surprises, comme le démontre notre nouveau test comparatif de nettoyants multi-usages.

 

Les consommateurs étant de plus en plus sensibles à l’écologie, au fait-maison et aux recettes naturelles, c’est une déferlante dans les rayons. Les nettoyants ménagers qui s’affichent en gros caractères au savon noir, au savon de Marseille ou au bicarbonate se multiplient.

Si on y trouve les marques vertes pour qui ces mentions font partie de leur histoire et n’ont rien de nouveau, les grandes marques connues de tous et les marques de la grande distribution s’y sont mises. Et tellement bien que certains emballages font penser à des recettes de grand-mère !

Mais à l’occasion de notre nouveau test de nettoyants ménagers en spray ou en flacon, nous avons innové avec l’examen de la fiche de composition détaillée de tous les produits sélectionnés. Les marques ont l’obligation légale d’y lister tous les ingrédients par ordre d’importance, de celui qui est présent en plus forte quantité à ceux qui n’y sont qu’à l’état de traces, et donc sans le moindre pouvoir de détergence.

L’exercice s’est révélé particulièrement instructif. Certains nettoyants sont dans les clous et réellement à base du composé affiché sur l’emballage, comme Briochin Savon noir ou Cillit Bang Puissant au naturel au bicarbonate, il s’agit dans les deux cas du deuxième ingrédient le plus présent.

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À gauche, le nettoyant Briochin au savon noir et à droite, le nettoyant Cillit Bang puissant au naturel au bicarbonate.

À l’opposé, d’autres ne contiennent même pas le savon de Marseille mis en avant sur l’emballage, il s’agit juste d’un parfum chimique. L’argument commercial fait mouche alors qu’il est trompeur pour le consommateur, l’astérisque qui renvoie à la mention « parfum de synthèse » étant beaucoup plus discret que l’affichage du savon. Cette pratique est d’autant  plus facile pour les industriels de la détergence qu’ils n’ont aucune obligation d’afficher la liste des ingrédients sur leurs produits, contrairement à ceux de la cosmétique ou du secteur alimentaire. Aussi méfiants qu’ils soient, les consommateurs sont donc dans l’incapacité de débusquer ces pièges en magasin. On comprend que l’opacité sur la composition convienne au secteur.

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