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Offre de remboursement Damart • Attention aux petits caractères !

Vous avez découvert lors de la réception d’un article commandé chez Damart un bon vous proposant un généreux remboursement d’une partie de la commande ? Prenez garde, cette offre soi-disant immanquable pourrait vous coûter cher.

Il y a quelques semaines, des clients du vépéciste Damart découvraient dans leur colis un bon leur proposant un remboursement de 40 € sur l’article qu’ils venaient d’acheter. Il leur suffisait, pour en bénéficier, d’appeler un numéro de téléphone. Seuls les lecteurs les plus attentifs se seront aperçus au premier coup d’œil que cette ristourne était conditionnée à la souscription de l’assurance « Indemnités Blessures Avocotés », administrée par ADLP Assurances.

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Sur le recto du coupon, l’offre semble alléchante.

Ce genre de partenariat n’est pas nouveau. Il est même particulièrement prisé de nombreux professionnels à la recherche de nouveaux prospects et de certains marchands qui voient dans les commissions qu’ils génèrent un bon moyen de monétiser leur base clients. L’ennui, c’est que pour que l’opération soit rentable, certains n’hésitent pas à franchir certaines bornes. Et à ce titre, l’offre Damart/Avocotés, repérée par notre partenaire Réseau anti-arnaques, est un cas d’école.

Une publicité susceptible d’être considérée comme trompeuse

Pour ne pas être considérée comme trompeuse au sens de l’article L. 121-2 du code de la consommation, une publicité ne doit pas, par exemple, mentir sur la « nature du bien ou du service » proposé. Pourtant, sur le prospectus diffusé par Damart, la mention « 40 € remboursés » apparaît à 7 reprises, souvent en gros caractères et soulignée, alors que les informations relatives à l’assurance, qui doit être souscrite en contrepartie, sont rédigées en petits caractères nettement moins lisibles, notamment par les personnes âgées, nombreuses parmi la clientèle de Damart. La publicité ne doit pas non plus tromper le consommateur sur l’identité du professionnel. Or, l’offre a beau être proposée par ADLP Assurances, c’est bien la marque Damart, connue et appréciée des clients, qui est mise en avant sur le document. Bien sûr, cette confusion, qui permet à la marque la moins connue de gagner plus facilement la confiance des prospects, ne doit rien au hasard. Elle a d’ailleurs été largement entretenue par une téléconseillère qui nous a rappelé régulièrement être un « partenaire Damart ».

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Sur le verso, la société ADLP insiste nettement plus sur les 40 € remboursés à l’inscription que sur les conditions de l’offre d’assurance qu’elle tente de faire souscrire.

Au-delà de son caractère potentiellement trompeur, le prospectus qu’ont reçu les clients de Damart n’hésite pas non plus à actionner tous les leviers susceptibles d’inciter les destinataires à composer le numéro de téléphone : le sentiment d’être privilégié (« Comme vous comptez parmi nos fidèles clientes, vous venez d’être sélectionnée pour bénéficier de cet avantage spécial. »), l’urgence de l’offre (« Appelez vite cette ligne spéciale. Elle vous est réservée seulement quelques jours. »), la simplicité de la procédure (il suffit d’appeler un numéro de téléphone gratuit), etc. Et pour cause, plus ADLP Assurances réussira à convaincre de clients Damart de composer le numéro, plus il a de chances de gagner de nouveaux clients.

Damart nous a pourtant certifié avoir pris toutes les mesures nécessaires pour assurer la tranquillité de ses clients et protéger leurs données personnelles. « ADLP Assurances a été sélectionné pour son sérieux et pour la qualité reconnue de son service client », a promis le marchand.

Quant aux destinataires de ce genre de bon, ils ont tout intérêt à lire attentivement tout ce qui est inscrit et à ne pas succomber aveuglément à l’offre commerciale qui leur est faite, à moins de vouloir vraiment souscrire à ce genre d’assurance. Dans ce cas, il est recommandé de prendre le temps de comparer les offres existantes (d’autres assureurs proposent des ristournes ou des mensualités gratuites), de se faire remettre, avant sa conclusion, un exemplaire du contrat et de ses pièces annexes ou notice d’information (attention : certains rechignent à fournir ces pièces) et d’analyser l’offre dans le détail. Si, une fois ces démarches effectuées, vous souhaitez y souscrire, privilégiez le paiement par chèque, TIP, virement ou autorisation de prélèvement avec un RIB. Le paiement par carte bancaire est envisageable à condition qu’il soit effectué sur un site Internet crypté ou sur un terminal de paiement en agence, et non par téléphone.

La version dématérialisée fait toujours des ravages

Ce genre de partenariat connaît depuis longtemps une version en ligne encore plus problématique. Elle intervient sur certains sites marchands une fois que le client a finalisé sa commande. Une page proposant un bon d’achat pour une prochaine commande s’ouvre. Il suffit au client qui souhaite en bénéficier de remplir un formulaire avec toutes ses données personnelles, y compris bancaires. Sauf que beaucoup de clients ne se rendent pas compte qu’ils ont basculé sur le site d’un partenaire, et surtout que le fait de vouloir profiter de la ristourne déclenche la souscription d’un abonnement à un système de cash back payant (dont Remises et réductions est le plus connu). À partir du moment où ils acceptent l’offre, 12 à 15 € seront prélevés chaque mois sur leur compte bancaire sans qu’ils ne s’en rendent forcément compte. Pour éviter ce genre de mésaventure, une seule solution : se méfier des trop belles affaires et toujours prendre le temps de lire les petites lignes avant d’accepter une offre.

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