De nouvelles règles contraignent les banques à se montrer plus strictes pour l’acceptation des crédits immobiliers. Ce qui pourrait constituer un frein à l’accès aux prêts, en particulier pour les investisseurs.
Depuis le 1er janvier 2022, les critères d’acceptation des prêts immobiliers se sont durcis. Les recommandations du Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) sont en effet devenues obligatoires pour tous les établissements bancaires français. Elles imposent que le taux d’endettement (le pourcentage des charges ‒ mensualité de remboursement du prêt comprise ‒ par rapport aux revenus) des particuliers reste impérativement sous la barre des 35 %, quels que soient leurs revenus. En outre la durée d’emprunt est limitée à 25 ans. Des exceptions peuvent être accordées par les banques, mais seulement dans une limite de 20 % de l’ensemble des crédits. Rappelons que les taux se situent actuellement, en moyenne, autour de 1,5 % sur 15 ans, 1,15 % sur 20 ans et 1,40 % sur 25 ans. Le HCSF a posé ces règles afin de prévenir d’éventuels dérapages qui avaient pu être constatés dans le courant des années 2000.
« Cette mesure à elle seule met à mal un certain nombre de dossiers, notamment ceux des acquéreurs moyens, note Patrick Cuvelier, courtier pour la société ICF Prêts immobiliers, mais l’impact le plus important va toucher les investissements locatifs, de par le nouveau mode de calcul du taux d’endettement en présence de revenus fonciers. » En effet la recommandation du HCSF la plus lourde de conséquences pour les investisseurs qui souhaitent acheter un logement pour le mettre en location concerne la nouvelle méthode de prise en compte des loyers escomptés dans le calcul du taux d’endettement.