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Ressources marines – Coup d’arrêt à l’amélioration des stocks de poissons

En Atlantique nord-est, l’abondance des stocks de poissons stagne, tandis que le nombre de stocks surexploités repart à la hausse. En Méditerranée, le diagnostic est « sombre », selon la Commission européenne.

Après des progrès indéniables depuis 20 ans, l’abondance des stocks de poissons n’augmente plus dans les eaux européennes de l’Atlantique, alerte Didier Gascuel, membre du Comité scientifique, technique et économique des pêches (CSTEP) de la Commission européenne. « Seuls 40 % des stocks connus sont en bon état et 43 % sont encore surexploités », expliquait-il, estimant l’évolution constatée en 2019 « inquiétante », avec une hausse du nombre de stocks de poissons surexploités. Ainsi, la pêche s’est intensifiée en mer du Nord et en mer Baltique.

L’expert avance deux explications : le changement climatique, et une augmentation des quotas de pêche attribués aux flottilles pour compenser une évolution de la réglementation. L’objectif d’une gestion durable dès 2020 pour tous les stocks de poissons « n’aura manifestement pas été atteint ».

Situation très dégradée en Méditerranée

Du côté de la Méditerranée, « le diagnostic reste sombre » : peu de stocks sont suivis, leur évaluation est lacunaire, et l’abondance en poissons reste « extrêmement faible » du fait d’une surpêche persistante.

Les flottilles affichaient une bonne santé économique en 2019 (avant la crise liée au Covid). Il serait temps de leur fixer des objectifs plus ambitieux, pour limiter les prises accidentelles d’espèces non ciblées (oiseaux, dauphins, phoques, baleines, etc.) et l’impact de certains engins de pêche sur les habitats et les sols marins.

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