Des vacances de moins en moins longues
Les Français, qui ont la réputation internationale d’être tout le temps en vacances, ne sont partis, en moyenne, que 15,5 jours hors de leur domicile principal en 2019. En 2020, ce chiffre est passé à 10,3 jours par personne.
Les retraités et les étudiants partent plus longtemps
Selon l’âge, la composition du foyer et la localisation géographique, les vacances diffèrent dans l’Hexagone. Parmi ceux qui privilégient les courts séjours, on trouve les ouvriers (12 jours), les familles monoparentales (13 jours) et les personnes qui vivent seules (14 jours). Les retraités (17 jours), les familles avec enfants (18 jours) et les étudiants (19 jours) ont tendance à partir plus longtemps de chez eux.
La voiture fait la course en tête
En 2019, nos compatriotes ont parcouru, en moyenne, 4 928 km dans l’année pour leurs vacances. Une large majorité privilégie les transports routiers (automobile ou camping-car), puisque ces derniers représentent 50 % des modes de déplacement pour les voyages de moins de 2 000 km, et encore 25 % pour ceux qui dépassent ce seuil. À titre de comparaison, le train et l’avion sont utilisés respectivement à 22 et 9 % pour les voyages de moins de 2 000 km, et à 5 et 22 % pour ceux de plus de 2 000 km. Mais la réintroduction des trains de nuit en Europe (lire également p. 44) et la baisse du nombre de vols à cause de la crise sanitaire pourraient changer la donne. À noter : en raison de la pandémie, en 2020, nous avons parcouru presque moitié moins de kilomètres que l’année d’avant (2 684 km en moyenne).
De courtes visites aux proches
Pour les séjours d’une semaine ou moins, les Français vont d’abord dans leur famille ou chez des amis (à 43 %). Les hôtels et les clubs de vacances, ainsi que les locations saisonnières, n’arrivent qu’en deuxième et troisième places. Pour les séjours de plus de deux semaines, les congés chez les proches ou dans une location sont cités en premier, suivies par les hôtels et les clubs de vacances, et enfin les résidences secondaires.
Vive les plages hexagonales !
En 2019, 51 % des séjours ont eu pour cadre le bord de mer. La campagne et les voyages touristiques ou culturels viennent ensuite. Même trio de tête en 2020, mais dans une moindre mesure : les plages ont attiré 38 % des vacanciers. Autre point : la majorité d’entre nous privilégie la France pour ses congés – 43 % l’ont visitée en 2019, 17 % n’ont pas bougé de chez eux et 40 % sont allés à l’étranger. Tendance encore plus marquée en 2020, crise oblige : 53 % des touristes ont voyagé au sein du pays, 31 % n’ont pas quitté leur domicile et seulement 16 % sont partis hors de nos frontières.
Les cadres ont un bilan carbone élevé
Un touriste produit en France 802 kg de CO2 par an, soit 7 % de nos émissions annuelles de gaz à effet de serre. Sans surprise, 42 % de ces dernières proviennent des déplacements aériens et 31 %, de ceux réalisés en automobile. Et, bien sûr, certains segments de la population voyagent beaucoup en raison de leur niveau de revenus plus élevé que la moyenne nationale (cadres, Franciliens) ou de leur activité (étudiants).
Les plus gros émetteurs de CO2
➔ Cadres : 1 152 kg
➔ Franciliens : 1 059 kg
➔ Étudiants : 950 kg
➔ 18-39 ans : 914 kg
➔ Couples sans enfants : 907 kg
Les plus petits contributeurs
➔ Familles monoparentales : 598 kg
➔ Agriculteurs : 469 kg
➔ Personnes au foyer : 443 kg