Volkswagen poursuit l’électrification de ses modèles avec la Golf eHybrid. Cette compacte hybride rechargeable, un peu chère, dispose d’une excellente autonomie et d’un grand confort d’utilisation. Dommage que l’ergonomie soit parfois complexe.
Un peu plus d’un an après la commercialisation de la huitième Golf, la version hybride rechargeable de la compacte de Volkswagen est désormais disponible. Le constructeur continue ainsi l’électrification de sa gamme et suit la tendance globale du marché français. En effet, dans l’Hexagone à fin juin 2021, l’électromobilité occupe désormais 32,2 % des ventes contre seulement 17,5 % il y a un an. Pour Volkswagen, les hybrides rechargeables représentent 4,5 % des ventes.
QUALITÉ DE VIE À BORD
La version électrifiée de la Golf reprend l’ensemble des éléments de la version classique à moteur thermique et, en s’installant à bord, il est impossible de savoir quelle motorisation est présente sous le capot. Il faudra mettre le contact et pianoter sur l’écran central pour accéder au menu dédié à l’hybridation et à la possibilité de choisir entre un mode de roulage 100 % électrique (e-Mode) ou hybride (Hybrid). Cela n’est d’ailleurs pas une mince affaire puisque pour arriver à cette sélection il faudra passer par plusieurs pages différentes. Dommage qu’il n’y ait pas un accès direct à cette fonctionnalité. De même, comme sur la Golf à moteur thermique, les commandes au volant demanderont un peu de temps d’adaptation. Pour le reste, les deux larges écrans numériques sont très lisibles et agréables. Le combiné d’instruments demeure personnalisable et le conducteur peut sélectionner plusieurs types d’affichage.
Sans surprise, la Golf eHybrid subit une réduction drastique de son volume de coffre en raison de la présence des batteries sous le plancher du coffre. En passant de 381 litres sur les versions classiques à seulement 273 litres, la Golf eHybrid perd ainsi 108 litres de volume. De plus, il n’y a pas de bac de rangement pour le câble de recharge qui risquera de se balader d’un bout à l’autre du coffre ou devra alors se trouver une place entre les bagages. Même régime pour le réservoir de carburant, qui voit sa contenance passer de 50 litres à seulement 39,5 litres. Ce qui, sur autoroute et selon nos relevés de consommation, permettra d’atteindre une autonomie essence d’à peine 590 km. Soit 640 km au global si on ajoute les quelque 50 km parcourus en électrique.
AU VOLANT
Le système hybride rechargeable, d’une puissance maxi de 204 ch, se compose d’un moteur à essence TSI de 1,4 litre, d’un moteur électrique intégré dans une boîte de vitesses DSG (double embrayage) à 6 rapports, d’une batterie au lithium-ion d’une capacité de 13 kWh (10,4 kWh utiles) et d’un chargeur embarqué de 3,6 kW. À l’usage, l’ensemble s’est montré agréable à conduire et, surtout, assez sobre. À la condition toutefois de savoir bien profiter des avantages procurés par l’hybridation.
Nous l’avons vérifié lors de notre test sur 25 modèles réalisé en début d’année : les hybrides rechargeables sont intéressantes, écologiquement et économiquement parlant, que si elles sont utilisées le plus souvent possible en mode 100 % électrique. Il est donc judicieux de penser à brancher sa voiture dès que possible pour s’assurer d’une capacité maximale de la batterie. Sur la Golf, les temps de charge sont de 5 h sur une prise alimentée en 220 volts sous 2,3 kW et passent à 3 h 40 sur une wallbox ou sur une borne publique de 3,6 kW et 360 volts. Mais, sur une prise normale (1,8 kW), il faudra patienter 7 h 15. Un délai qui impose d’être bien organisé.
Bon point pour la Golf eHybrid, l’autonomie en mode 100 % électrique est relativement bonne. Sur des routes comportant des traversées de villes, des routes de campagne et un peu de voies rapides, nous avons pu parcourir 54 km en mode 100 % électrique (e-Mode). Une bonne performance. Ensuite, le moteur thermique prend le relai, une transition qui se fait silencieusement et de façon quasi imperceptible pour le conducteur. Dès lors, la consommation sur route à 110 km/h s’est établie à 6 l aux 100 km, ce qui est l’équivalent d’une version à moteur thermique. En revanche, en mode hybride lorsque la batterie est encore valide, la consommation moyenne descend à 3,5 l aux 100 km sur le même type de routes.
À noter que le système de navigation intègre la topographie dans le calcul de l’itinéraire afin de proposer l’itinéraire le plus efficace (par exemple avec peu de montées) privilégiant ainsi la capacité de la batterie et la consommation de carburant. De même, le conducteur est averti par des messages affichés sur le combiné d’instruments pour, par exemple, l’inciter à lever le pied de l’accélérateur à l’approche d’un virage ou d’un rond-point afin d’obtenir une juste décélération et de bénéficier d’une récupération d’énergie optimale. Enfin, la stratégie hybride prédictive, fonction qui sera proposée un peu plus tard sur la Golf, fera en sorte de conserver de la capacité pour accéder au centre-ville. Par exemple si on part avec 10 % de capacité, la voiture fonctionnera exclusivement avec le moteur thermique pour disposer du mode électrique à l’arrivée. En revanche, si on démarre avec une batterie totalement chargée, le système gèrera le fonctionnement en hybride de façon à conserver environ 20 % de capacité.
La Volkswagen Golf eHybrid en résumé
Proposée à 41 025 €, dans une seule finition haut de gamme Style, la Golf eHybrid est un peu plus chère que la Mercedes Classe A 250e qui s’affiche à 40 599 €. Cette dernière est aussi plus puissante avec ses 218 ch et affiche une autonomie en mode électrique légèrement supérieure avec 58 km (valeur relevée lors de notre prise en main). En comparaison, la nouvelle Peugeot 308 qui sera commercialisée à l’autonome débutera à 36 800 € pour une finition basse, une puissance inférieure de 180 ch et une autonomie annoncée de 60 km, ce qui devrait se traduire, en réel, par moins de 50 km. Ce sera un peu le même constat pour la future Megane E-Tech hybride rechargeable. Son tarif plus abordable de 37 600 € s’accompagne d’un niveau d’équipement inférieur à celui de la Golf, d’une puissance de seulement 160 ch et d’une autonomie annoncée de 50 km.
Les +
- Consommation
- Autonomie en électrique
- Confort de roulage
- Qualité de fabrication
Les –
- Suspensions sèches
- Temps de charge sur une prise domestique
- Ergonomie perfectible