Le profil des répondants
86 % sont propriétaires d’une maison individuelle. 55 % d’entre elles ont été construites avant 1975, à des époques où l’isolation n’existait pas, et 37 % entre 1975 et 2000, une période où on isolait peu.
La surface chauffée est en moyenne de 120 m2, mais supérieure à 150 m2 dans un logement sur trois.
Nos abonnés se chauffent majoritairement au gaz de ville (38 %), puis à l’électricité pour 26 %. Viennent ensuite le fioul et le bois (bûches ou granulés) à quasi-égalité avec respectivement 14 et 13 %. De plus, 53 % d’entre eux possèdent un chauffage d’appoint.
Les choix de travaux
76 % des participants ont réalisé des travaux, 24 % y ont renoncé. Nos résultats portent donc sur les 2 200 ménages qui ont franchi le pas. « Je ne suis pas sûr que les économies justifient l’investissement » est de loin le principal frein identifié pour les abonnés qui ne se sont pas lancés. La crainte de malversations arrive derrière à égalité avec le manque de moyens.
25 % ont réalisé un diagnostic de performance énergétique (DPE) avant travaux, 19 % ont également demandé un audit énergétique.
80 % ont opté pour une rénovation partielle, 20 % pour une rénovation globale, ce qui est très nettement supérieur à la moyenne nationale qui s’établit à 8 %.
85 % ont fait appel à un professionnel RGE (Reconnu garant de l’environnement) et 6 % à un groupement d’artisans.
Le déroulement des travaux
Si la satisfaction prédomine largement, 20 % des participants ayant réalisé des travaux ont tout de même été confrontés à des malfaçons. Qu’ils aient effectué une rénovation complète ou partielle, ils sont trop nombreux à avoir eu des problèmes avec des fenêtres qui laissent passer le froid, des portes qui raclent le sol, une isolation qui ne joue pas son rôle, plombée par des ponts thermiques, ou encore un équipement de chauffage défectueux ou mal dimensionné. 4 % ont même dû régler des surcoûts.
Les résultats
Côté confort, c’est plutôt réussi. Il a nettement augmenté pour 86 % de ceux qui ont réalisé une rénovation complète, et pour 74 % dans les autres cas. Néanmoins, 26 % de ménages ayant réalisé une rénovation partielle et 14 % de ceux ayant été plus ambitieux qui ne constatent pas de franche amélioration, c’est dramatique.
Quant à la réduction de la facture de chauffage, elle est loin d’être unanimement ressentie. Seulement 62 % des participants jugent la baisse sensible, c’est très décevant compte tenu des coûts moyens engagés, 35 000 € pour une rénovation globale, 16 000 € pour une partielle, avant le versement des aides. Évidemment, ces moyennes recouvrent de très fortes disparités. À titre d’exemple, les maisons parvenues au niveau de la basse consommation sont fort peu nombreuses, on n’en compte que 27. Sachant que certaines l’ont atteint pour une dépense de l’ordre de 50 000 €, d’autres en restent très loin en dépit de montants similaires investis. Les écarts sont tout aussi nets en rénovation partielle. Si bien que la rénovation énergétique telle qu’elle est organisée aujourd’hui ressemble plus à un jeu de hasard qu’à un investissement garanti performant.