Les tarifs des principaux actes vétérinaires ont augmenté de 2,32 % entre 2021 et 2022, mais cette moyenne cache de fortes disparités selon les villes, selon une enquête du site de conseils aux propriétaires d’animaux Le Mammouth Déchaîné dont nous dévoilons les résultats en exclusivité. Elle montre que les inégalités entre départements perdurent, avec près de 60 % de différences de budget entre les moins chers et les plus chers.
Alors que huit Français sur dix estiment que l’inflation actuelle pèse sur leurs dépenses, selon une enquête menée par Que Choisir fin mai, posséder un chat ou un chien va aussi vous coûter plus cher cette année. Le second baromètre du site Le Mammouth Déchaîné (1) montre que les tarifs ont augmenté de 2,32 % en un an, tous actes confondus. La vaccination est l’acte qui enregistre la plus forte progression, avec une augmentation moyenne de 3 %.
« La liberté de pratique des tarifs vétérinaires conduit à des disparités importantes et les Français n’ont pas toujours connaissance de l’engagement financier que représente un animal », explique Thomas Legrand, ingénieur en sciences des données et fondateur du Mammouth Déchaîné, qui veut avec ce baromètre « contribuer à la sensibilisation et la responsabilisation des futurs propriétaires et ainsi lutter contre le renoncement aux soins et les abandons ».
Et en termes d’inflation, tous les propriétaires d’animaux ne sont pas logés à la même enseigne : Nantes, grande ville où les tarifs étaient les moins chers en 2021, voit la facture augmenter de 11,2 % ; Toulouse, de 6 % ; Lyon, de 5,1 %. Marseille et Paris sont au pied du podium des augmentations, avec respectivement 3,5 % et 3,13 % d’inflation.
Du côté des villes moyennes, les tarifs explosent à Nanterre (+14,6 %), Bourges (+15,8 %), Lorient (+17,7 %) et Versailles (+24 %). Pour ces dernières, « une nouvelle grille tarifaire, un changement de technique opératoire pour les stérilisations, ou des tailles d’échantillons interrogés – moins de 10 cabinets pour ces villes – sont des facteurs explicatifs de ces variations », précise l’étude.
Des tarifs allant du simple au sextuple
Globalement, les dépenses liées à la première année de la vie d’un chat sont en moyenne de 440 € (montant calculé sur la base de cinq actes : consultation, stérilisation, vaccination, rappel de vaccination et identification par puce). Elles grimpent à 660 € pour un chien de petite taille, type chihuahua, et 742 € pour un grand chien, type labrador.
Mais ces tarifs varient fortement en fonction des villes. Le tarif moyen pour une simple consultation est de 38 € au niveau national, mais s’échelonne de 20 à 85 € selon les cabinets étudiés. Le prix pour une stérilisation de femelle labrador, de 316 € en moyenne, va de 100 à 600 € selon les cabinets. Avoir un chat à Fréjus vous coûtera le même prix qu’un labrador à Béziers, montre l’étude.