Dans son dernier rapport, la plus haute juridiction administrative de France alerte sur l’éloignement des services publics et prône un retour des guichets et de l’accueil téléphonique.
Mettre en place des politiques publiques en faveur de la population, c’est bien. Mais encore faut-il qu’au bout du compte, celles-ci viennent véritablement en aide aux usagers qui en ont besoin. C’est à cette dichotomie entre la volonté politique et l’efficacité réelle des mesures prises que le Conseil d’État vient de consacrer sa dernière étude annuelle. Et l’analyse de la plus haute juridiction administrative de France est très claire.
Sur le constat tout d’abord, le Conseil d’État l’affirme haut et fort : oui, le fossé ne cesse de se creuser entre l’action publique et les usagers. Et si des efforts indéniables sont réalisés, ils ne sont pas suffisamment suivis d’effet. Et pour cause, les ouvertures à la concurrence successives, la décentralisation à outrance ou encore l’accroissement irrémédiable des normes font que les usagers ont de plus en plus de mal à savoir qui fait quoi et rendent les démarches toujours plus compliquées.